Exposition : Georges de la Tour
- François Varlin
- 21 oct.
- 2 min de lecture
Au Musée Jacquemart André
Jusqu'au 25 janvier 2026.
Georges de La Tour (1593-1652) est, par sa peinture, un des maîtres de la technique du clair-obscur. Redécouvert dans la première moitié du XXe siècle, son oeuvre, qui fut longtemps attribuée à d’autres artistes, révèle un savoir-faire incontesté. Dans la ligne de ses fameuses rétrospectives des plus grands peintres, le Musée Jacquemart-André lui consacre une exposition événement Georges de La Tour, Entre ombre et lumière. C’est un artiste fascinant. La peinture de Georges de La Tour invite à la méditation, au silence, et reflète une mystique intériorisée. On dit de lui qu’il est un « peintre de la flamme » tant les effets qu’il recherche dans ses scènes éclairées d’une bougie produisent chez le spectateur une émotion recueillie. La force de la lumière émanant de chaque composition, d’un sujet simple ou profane, lui confère une aura religieuse et spirituelle. Face à une telle simplicité magnifiée d’une si belle lumière, on pense à Caravage bien sûr, son prédécesseur et sans doute même son influenceur dans cette manière de sacraliser l’ordinaire. Le visiteur découvrira au cours de cette exposition une
grande série d’œuvres célèbres. La première partie explore les origines du style du peintre, en dialogue avec d’autres œuvres de ses contemporains. Une seconde
salle invite à découvrir le traitement naturaliste de personnages marginaux dans des scènes de genre. Dans un troisième temps, c’est à une contemplation de deux tableaux sur le thème de Saint Jérôme pénitent que le visiteur est convié, afin d’en observer les similitudes ou diff érences dans l’élan de production de son atelier de l’époque. Un
ensemble de bustes, peints avec réalisme, de saints et d’apôtres constitue une autre étape de la visite. Il semble se détacher des postures baroques de cette même époque une forme de recueillement silencieux. Cette série ouvre ensuite sur une autre série dans des postures où la lumière artificielle d’une flamme ou d’une chandelle irradiant
du tableau souligne le mysticisme. Le parcours s’achève sur les peintures plus tardives de l’artiste, emblématiques d’une volonté de donner finalement à la lumière la place essentielle du message contenu dans ses œuvres.
158 Boulevard Haussmann
75008 Paris









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